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ET LA BATAILLE DE BRIGNAIS 169 quables, dont l'un fut le véritable organisateur[de l'assistance publique dans notre ville (10). Guy de Chauliac réitère ensuite cet acte solennel auprès des nouveaux archevêques, Charles d'Alençon ( u ) et Reynaud de Thurey. Dans tous les vieux actes, il est parlé de lui en termes des plus élogieux : « Dominus Guigo de Cauliaco, physicus, medicus domini nosîri pape {sic) » ; il est qualifié de « vir circumspectus, venerabilis, ntagister bonœ memoriœ, sciens, pro- vidus et spontaneus ». Et certes il méritait ces éloges, car malgré son immense célébrité, l'excellent chanoine, à sa mort, ne laissa même pas de quoi célébrer son anniversaire ! Cependant il avait eu pour clients les plus grands personnages de la terre : trois souverains pontifes, les rois de France et de Bohême, Philippe VI de Valois et Jean l'Aveugle. Mais il était resté conséquent avec ses principes, lui qui voulait que le chirurgien soit « pitoyable et miséricordieux ; non convoi- teux, ni extorsionnaire d'argent, ainsi qu'il reçoive modé- rément salaire selon le travail, les facultés du malade, la qualité de l'issue ou événement et sa dignité (12). » (10) Assistance donnée à la multitude des pauvres accourus à Lyon en 1531 avec leurs actions de grâces, par Jean de Vauzelles. Tholoze, 1531. Édit. avec introd., notes et glossaires, par M. le président Baudrier. Lyon, 1875. (11) Même cartulaire, pièce xxi, même hommage par le même à Charles d'Alençon, 16 janvier 1368, p. 29. (12) La Grande Chirurgie : chapitre singulier, texte et trad. de Laurent Joubert reproduit par M. Nicaise. Le style de celle de Jean Canappe, médecin à Lyon que j'ai sous les yeux {Le Guydon en françois, Lyon, Guillaume de Guelques, 1538, en rue Mercière, petit in-8°) est bien plus pittoresque. Voici comment y est transcrit le même passage :