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                  ET LA BATAILLE DE BRIGNAIS                       167

 ville (5). Dès 1859, à l'aide d'anciens titres absolument
authentiques, il affirmait que l'auteur du Guidon avait fait
partie de notre Chapitre de Saint-Just, et qu'à diverses
reprises et pendant plusieurs années il avait vécu à Lyon.
Depuis lors personne dans le monde médical, ni parmi les
historiens locaux, n'avait attaché d'importance à cette sin-
gulière découverte.
    Vers la fin de l'année 1888 seulement, un chirurgien très
distingué de Paris, M. le docteur Nicaise, ayant formé le
projet de rééditer l'œuvre du grand maître du moyen âge,
se rendit exprès à Lyon pour vérifier et compléter les indi-
cations fournies par P. Allut. Grâce à l'obligeance de
M. Georges Guigue, archiviste du département du Rhône,
il a pu consulter dans nos dépôts publics les documents qui
ont rapport au célèbre chanoine chirurgien et il s'en est
servi pour tracer de lui une biographie fort intéressante à
laquelle nous avons fait de nombreux emprunts. De plus,
il a eu l'heureuse idée de publier in extenso toutes ces pièces
manuscrites et pour la plupart inconnues, ce qui m'a permis
de les utiliser à un point de vue plus spécial à notre histoire
locale (6).
    J'ai trouvé également de précieuses indications dans
l'ouvrage si remarquable de M. G. Guigue sur les Tards-



   (5) P. Allut. Les Routiers au XIVe siècle. Les Tard-Venus et h bataille
de Brignais. Lyon, 1859, p. 49 et suivantes. — Du même Étude histo-
rique et bibliographique sur Symphorien Champier. Lyon, 1859.
   (6) La Grande Chirurgie de Guy de Chauliac, composée en 1363, revue
et collationnée sur les manuscrits et les imprimés latins et français, etc.,
par le docteur Nicaise, professeur agrégé et chirurgien des hôpitaux de
Paris. Paris, 1891, § IV. Biographie de Guy et pièces justificatives,
p. 171.