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134 UN COIN DU VIEUX LYON
Moret, prêtre « tenant escolle », habitait avec Claude Dago,
imprimeur, la dite maison.
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L'ancienne boucherie de l'Hôpital était assise sur la
partie méridionale de ce tènement. Le projet de l'établisse-
ment de cette boucherie et l'acquisition de son emplace-
ment datent de 1539. Les travaux furent commencés la
même année, mais peu de temps après, suspendus. En 1556
le consulat fit dresser de nouveaux plans et ordonna la
reprise des travaux. En 1558, il prit un arrêté « pour obli-
ger les tripiers et les bouchers à transporter leurs tueries et
triperies à l'abattoir de l'Hôpital ». En 1574, il ordonna
d'acquérir « sous le nom des pauvres de l'Hôtel-Dieu,
certains emplacements en jardins et maisons, afin de pro-
longer la boucherie jusqu'au Rhône » ; il fit donner ali-
gnement pour bâtir, le 31 juillet 1576. Commencés la
même année, les bâtiments ne furent achevés qu'en 1585.
On allait doucement à cette époque.
La Boucherie se composait de quarante et une boutiques ;
savoir, vingt et une au midi et vingt au nord. Elles se louè-
rent peu à peu et donnèrent à l'Hôtel-Dieu des revenus
considérables.
L'imprimeur libraire Guillaume Rouville, « député des
Echevins », conduisit les travaux et fut chargé de recueillir
les dons et aumônes. La dépense n'excéda que de quelques
êcus la recette.
Rouville fit construire à ses frais un puits pour le service
de la boucherie. C'est ce que rappelait une inscription
autrefois placée sur la façade d'une maison attenante à la