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72                LES SAVANTS LYONNAIS

dévouement et du respect avec lequel je suis mon très
honoré seigneur, votre très humble et très obéissant ser-
viteur.
                                         « HÉRAULT.
      « Le 25 novembre 1738. »

   Les négociations pour cet obj et avaient été assez prompte-
ment conduites et si l'on désire connaître sous quelle
influence elles avaient été entamées et conclues, il suffit
d'entendre le plus intéressé de tous, rapportant au directeur
de la Gazette un entretien qu'il a eu au château d'Issy-sur-
Seine avec le cardinal-ministre et les archevêques de Paris
et d'Embrun.

                                 « Le 5 novembre 1738.

          « Monsieur,
   « Je me proposais d'avoir l'honneur de vous aller voir
ce matin, pour vous rendre compte de ce que je fis après
vous avoir quitté chez M. de Maurepas, mais n'en trouvant
pas le loisir, je prends le parti de vous écrire.
   « J'allai àlssy où l'on me fit toute sorte d'accueils. In-
troduit chez M. le cardinal, j'en fus reçu avec bien des
marques de bonté. M. l'archevêque de Paris était avec lui
et M. l'archevêque d'Embrun vint un moment après moi.
Au milieu de l'entretien, M. le cardinal me dit de remercier
M. l'archevêque de Paris d'une nouvelle marque d'amitié
qu'il venait de me donner, en établissant sur l'archevêché
de Paris une pension de 4,000 livres pour le nouvel
évêque de Bethléem. Vous avez confondu, lui répondit du
même ton badin M. l'archevêque; c'est M. l'archevêque
d'Embrun qui veut lui faire une pension de 6,000 livres.
Je remerciais en badinant les deux prélats et je dis à M. le