page suivante »
50 CHARLES-JULES DUFAY ainsi qu'après avoir publié la biographie du grand artiste et vu, avec une satisfaction qu'il ne dissimulait point, ses propres recherches confirmées par celles de M. Charvet, qu'il fut amené à publier en 1867 son volume : L'Eglise de Brou et ses tombeaux. Devenu l'un des membres les plus assidus et les plus laborieux de la Société littéraire, Dufay fut appelé, en 1866, aux fonctions de président de la Compagnie. L'exercice de ces fonctions fit encore mieux ressortir toutes les qualités d'esprit et de cœur, qui le distinguaient, et lui avaient mérité non seulement la bienveillante estime de tous ses collègues, mais encore de sincères amitiés. En 1870, M. Dufay venait de prendre sa retraite, quand la guerre éclata. A ce moment où le pays avait besoin du concours de tous ses enfants, il n'hésita pas et il vint se mettre, avec empressemeut, à la disposition de l'autorité militaire, pour reprendre des fonctions, auxquelles il était si bien préparé et qu'il avait toujours remplies, avec autant de zèle que d'activité. La guerre finie, et revenu dans sa retraite aimée de Bourg, il put enfin se consacrer tout entier à sa dernière œuvre, à ce grand travail biographique sur les hommes célèbres du département de l'Ain, dont quelques fragments avaient été publiés déjà dans la Revue du Lyonnais. Mais la joie de ce retour à Bourg ne fut pas sans mélange. Ilavait cru trouver, au sein de la Société d'émulation de l'Ain, toutes les satisfactions qu'il, avait goûtées auprès de ses collègues de la Société littéraire de Lyon. Mais il y ren- contra, au contraire, des froissements et des mécomptes, auxquels il fut sensible, comme nous l'apprend notamment l'opuscule qu'il a publié sous ce titre : Brou et ses architectes. Alors, en pleine communauté de vue, avec un groupe