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48                  CHARLES-JULES DUFAY

avec un soin particulier, à faire revivre,sous toutes les formes,
les souvenirs de l'histoire du département de l'Ain, n'était
point originaire de nos contrées. Charles-Jules Dufay — on
ne s'en serait guère douté — était né à Paris, le 31 octobre
 1808, et c'est, dans cette ville, qu'il avait fait toutes ses
études classiques. Comme il arrive souvent, le hasard des
événements avait disposé de sa vie et de sa destinée. Pour
qu'il vînt à Bourg, où il devait plus tard se fixer par son
mariage, il fallut que l'ingénieur, dans les bureaux duquel
il débuta, devînt ingénieur en chef du département de
l'Ain.
   Il n'avait pas encore atteint sa vingt-deuxième année, et
il ne tarda guère àjentrer, comme commis, dans les bureaux
d'un sous-intendant militaire à Bourg. C'est ainsi qu'il
parvint au grade d'officier comptable des subsistances mili-
taires, emploi qu'il remplit soit dans notre armée d'Afrique,
soit dans diverses villes ou places fortes, et notamment à
Lyon, où il devait séjourner pendant plus de dix ans.
   Mais, partout, dans notre ville comme ailleurs, on le vit
rechercher, activement, tous les documents originaux pou-
vant exister soit dans les fonds d'archives, soit dans les
bibliothèques publiques, sur l'histoire de la Bresse et parti-
culièrement sur les origines de l'église de Brou et les artistes
qui y ont travaillé.
   C'est ainsi que, dès l'année 1843, il découvrait à Lille
dans le fonds des anciennes archives de Flandre, sept docu-
ments ignorés et des plus précieux, sur la fondation de
cette église et du couvent de Saint-Nicolas de Tolentin par
Marguerite d'Autriche.
   Cette découverte ne fut, d'ailleurs, que le prélude d'autres
révélations, non moins intéressantes, sur la construction de
ce magnifique monument, dernier chef-d'œuvre de l'art