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6                 AUTOUR DE LYON ASSIÉGÉ

« hôpital à sept heures du soir, sur laquelle déclaration
« nous officier susdit avons constaté ledit décès par acte
« que les comparants ont signé avec nous. »

                    Signé :   MILLET, MARTEL, GRATALOUP,
                                  COSTE, off. publ.

   A la suite de quelles circonstances cet homme de loi du
Velay avait-il été amené à la prison de Pierre-Scize?
   C'est ce que va nous apprendre une intéressante étude
parue dans un journal du Puy en 1885 ; son auteur, M.Henry
Mosnier, a eu la bonne fortune de trouver aux archives
départementales de la Haute-Loire une véritable odyssée
sous le canon des armées de Dubois-Crancé et de Précy,
alors que l'infortuné Jamon se mourait à l'Hôtel-Dieu le
23 septembre 1893 (1).
   Jean-Baptiste Jamon, né à Montfaucon le 25 avril 1739,
homme de loi, comme son père, procureur du roi au bail-
liage de Montfaucon, député de la Haute-Loire à l'Assemblée
législative, exerçait les fonctions d'administrateur du dépar-
tement de la Haute-Loire lorsqu'il reçut de ses collègues
la mission qui le conduisit en la ville assiégée (2).


   (1) L'étude de M. Mosnier a été publiée dans la Haute-Loire les 28,
30 juillet et I er aoû': 1885 sous ce titre : Un épisode du siège de Lyon
(J79i)> l'arrestation de J.-B. Jamon, administrateur du département de la
Haute-Loire. Il en a été [fait un tirage à part, à un petit nombre
d'exemplaires, dont aucun n'a été vendu.
   (2) Jamon (Jean-Baptiste), avocat au parlement, procureur du roi à
la seigneurie royale de Montfaucon, juge de la baronie de Dunière, des
mandements de Clavas, Montregard, Lapte et Grazac, se qualifiait de
noble, écuyer, conseiller du roi. Il était fils de François-Dominique
Jamon auquel il avait succédé dans ses charges. Ce dernier mourut au