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SOCIÉTÉS SAVANTES 541 Congo. Depuis le xvp siècle jusqu'à nos jours, les Karirs étaient par- venus à empêcher les musulmans de pénétrer dans les immenses forêts qui occupent la vallée du Chari. Mais si l'on permet aux musulmans de pénétrer de la sorte dans le centre de l'Afrique, c'est favoriser la traite des esclaves. Notre politique coloniale marche ainsi un peu au hasard, sans but déterminé et sans une appréciation suffisante des con- séquences, que peuvent avoir les tentatives généreuses, mais souvent irréfléchies de nos explorateurs. Mieux renseigné par leurs mission- naires, les Anglais ont une politique coloniale, beaucoup moins aban- donnée au hasard, Aussi est-il à regretter que les missions catholiques s'éparpillent à l'infini, sans une direction unique et un lien étroit. On pourrait ainsi éviter des difficultés, qu'il eût été facile de prévoir. Séance du 28 novembre 1893. — Présidence de M. Rougier. — M. Gaspard André présente un rapport sur la candidature de M. Echer- nier, architecte, dans la section des Beaux-Arts. — M. Bleton présente un rapport sur la candidature de MM. Thamin et Félix Desvernay, dans la section de littérature. — M. Vachez présente un rapport sur les ouvrages de M. Vincent Durand, secrétaire de la Diana, candidat au titre de correspondant delà classe des Lettres. — M. Charles André fait connaître les résultats heureux obtenus par M. Lecadet, dans les deux ascensions aérostatiques qu'il a faites récemment à Meudon, pour l'étude de l'électricité atmosphérique. Ces ascensions, accomplies par un beau temps et dans des conditions de sécurité parfaite, ont démontré notamment que le potentiel électrique était en rapport exact avec la hauteur. SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE, HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE LYON. — Séance du 3 Mai 1893. — Présidence de M. Bréghot du Lut. — M. Beauverie donne lecture d'une scène historique, intitulée : La Jalousie. — M. Larrivé communique un récit ayant pour titre : Souvenirs judiciaires. — M. E. Cuaz continue la lecture de son travail sur le Temple d'Izernore et les monnaies qu'on y a découvertes. — M. A. Vettard termine la séance par la lecture de plusieurs pièces de vers : La Déesse de la danse, A une vieille demoiselle sur son portrait, Candeur, la Dernière Affection, la Madeleine repentante. Séance du ij Mai 1893. — Présidence de M. Bréghot du Lut. — M. Aimé Vingtrinier commence une nouvelle série de Biographies