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                          BEAUX-ARTS                         533

voyait à l'entrée du pont de la Guillotière, ces deux élé-
gantes tourelles, à la toiture aiguë, effilée, servant de défense
à la porte de Bourgchanin. Monsieur Drevet s'est inspiré
pour cette restitution d'un tableau d'Adrien Van-der-Kabel;
c'est une heureuse idée d'avoir conservé l'élégante silhouette
de cet intéressant monument.
   Ne pouvant décrire toutes les pièces qui composent ce
recueil, nous jetterons un rapide coup d'Å“il sur un joli
moulin du cours d'Herbouville, sur l'ancienne rue Trois-
Carreaux, le quai de Bourgneuf, les vieilles maisons de
Saint-Georges, baignant dans la Saône, avec leurs petites
cahutes en planches servant aux teinturiers. Nous nous
arrêterons en terminant à la très curieuse estampe du pont
de la Guillotière. Les vieux grands-pères se souviennent
seuls de ce pont, tel qu'il est représenté sur le tableau de
Grobon, au Palais Saint-Pierre. D'une longueur-plus considé-
rable qu'aujourd'hui, passant sur des îles boisées, traversant
des lônes, il présente un aspect pittoresque et grandiose.
On parlait de le démolir, ce magnifique vestige du vieux
Lyon ; nous espérons qu'il échappera aux perfectionne-
ments des ingénieurs. Ce panorama du pont de-la Guillo-
tière, est une des plus belles planches de la collection. Le
dôme de l'Hôtel-Dieu, les clochers de Saint-Bonaventure,
de Saint-Nizier, de Saint-Jean se détachent sur un ciel gris,
comme celui que nous subissons hélas trop souvent, et
dans le lointain on aperçoit Fourvière et la coupole des
Chartreux.
   On sait combien sont importants les soins nécessités par
le tirage des eaux-fortes; on peut dire même que cette
opération fait partie de leur exécution artistique. Selon le
plus ou moins de goût et d'habileté de l'imprimeur, on
obtient des résultats très différents. Telle eau-forte, bien