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HENRI HIGNARD 527 en publiant une étude artistique, consacrée au tableau de Murillo : Moïse frappant le rocher. Et après bien d'autres communications, c'est aussi la Revue du Lyonnais, qui a publié, Tannée dernière, son étude sur la vie et les œuvres de Baudelaire, travail qui précéda de bien peu de temps ses Esquisses évangéliques, sa dernière œuvre, dont un de ses anciens élèves a rendu compte à nos lecteurs. M. Hignard a tenu une trop grande place dans le monde littéraire de notre ville, pour qu'il soit possible de rappeler ici, en quelques lignes, au lendemain de sa mort, le mérite de ses écrits et de son enseignement. La Revue publiera prochainement cette étude, avec toute l'étendue qu'elle comporte, ainsi que la liste complète de ses travaux. C'est pourquoi nous nous bornons seulement à esquisser sa vie rapidement. M. Louis-Henri-Vincent Hignard était né à Lyon, le 22 janvier 1819. C'est aussi à Lyon qu'il a parcouru toute sa carrière universitaire. D'abord, professeur de troisième au Lycée, il devint bientôt et pendant d'assez longues années, profes- seur de rhétorique, avant d'obtenir la chaire de littérature ancienne à la Faculté des Lettres. Nommé membre de la Société littéraire, en 1844, ^ présida cette Compagnie, à deux reprises, en 1863 et en 1867. En 1870, il entra à l'Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Lyon, dont il fut aussi président en 1877. M. Hignard appartenait à cette génération de professeurs, dont l'enseignement a laissé un souvenir si profond dans notre ville. Il fut, en effet, le collègue et l'ami de Victor de Laprade, Dareste de la Chavanne, Belot, Heinrich, Phili-