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                  ET LA QUESTION SOCIALE                     523

prendrait la place du chef disparu. « Les biens mobiliers
seraient partagés entre les cohéritiers et comme compen-
sations des biens immobiliers laissés au nouveau chef, ses
frères et sœurs recevraient de lui une soulte en argent,
imputée suivant une proportion déterminée, sur le produit
des récoltes de l'année. »
   Il faudrait aussi défendre la terre contre le propriétaire peu
aisé, ainsi que nous le voyons en Allemagne, en Espagne, en
Autriche, empêcher du vivant même du père de famille
l'aliénation ou l'hypothèque du bien ; un des moyens les
plus simples serait de déclarer la propriété inférieure à une
certaine étendue, incessible et insaisissable. Quant aux
avances dont les petits propriétaires peuvent avoir besoin,
on les leur procurerait par l'intermédiaire des syndicats
agricoles ou de ces banques de crédit agricole qui en
Allemagne et en Italie, ont déjà rendu de signalés
services.
   En ce qui concerne les ouvriers industriels et les ouvriers
des villes, il importe de leur donner « le souci de l'avenir,
l'esprit d'ordre, l'attachement au foyer, l'union entre eux
et leurs patrons. » La fixation d'un salaire satisfaisant
l'ouvrier sans ruiner le patron, est, de nos jours, la question
aiguë de notre société. M. Borin voudrait que la réglemen-
tation d'un salaire minimum,'fréquemment réclamé par les
travailleurs, incombât à des conseils d'arbitrage comprenant
en nombre égal des patrons et des ouvriers. Il faudrait en-
suite admettre ces derniers à la participation aux bénéfices
qui présente comme avantages principaux, la moralisation
de l'ouvrier auquel on donne la possibilité d'épargner,
et le sentiment de son importance personnelle puisé
dans son association à une entreprise sérieuse. Après
avoir victorieusement réfuté les objections des ad ver-