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ET LES BÉNÉDICTINS 475 noté dans sa mémoire et en bonne écriture ce qui l'avait le plus frappé. Il lui est même advenu de dépouiller un Père Carme, rencontré à Béziers; le Père Louis Gallien, amateur aussi de parchemins poudreux, l'avait traité en bon et sûr ami, il lui avait fait part de ces trésors que la rouille ne ronge pas. La curiosité est une passion qui croît à mesure qu'on la satisfait avec plus de facilité; Dom Claude l'éprouva et sa correspondance en porte les traces. Mais avant d'en déta- cher quelque chose déplus significatif, nous donnerons une lettre où son bon cœur s'efforce de persuader Mabillon de venir demander le rétablissement de sa santé à un empirique méridional dont les cures merveilleuses ont établi au loin la réputation. En plein dix-septième siècle cette survivance un peu superstitieuse des pratiques du moyen âge n'est pas à passer sous silence. La note gaie n'est pas absolument exclue de ces pages. DOM CLAUDE ESTIENNOT A JEAN MABILLON. « A la Mourguié de Narbonne. a 20 novembre 167S. « Mon Révérend Père, « Il y a longtemps que je n'ai reçu de vos chères nou- velles et cela me fait peine, parce qu'il me fait croire que pour votre santé elles ne sont pas bonnes. « Voici la réponse qu'a fait M. le Prieur de Chabrières sur laquelle Votre Révérence prendra ses résolutions. Je souhaite fort qu'on vous envoie le voir et ne doute