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ET LES BÉNÉDICTINS 371 il finit à ces mots : Legem Dei diligis, smpiternus erit labor. Je suis, etc. « J'ai ordre du R. P. Prieur et la cacheté (7). » Pendant les trois mois d'été de 1672, juillet, août et sep- tembre, le Père Claude, que Mabillon avait peut-être déjà baptisé dans sa langue ecclésiastique Slephanotius nosler, fut le compagnon de son savant collègue ; ils visitèrent ensemble les principales villes de la Flandre et ses nombreux monas- tères, de Lille à Tournai, ensuite à Louvain par Gembloux et Wavres, à Gand, à Ypres, à Bruxelles, le plus ordinaire- ment à pied, parfois usant des canaux, plus attentifs aux archives et aux manuscrits que pressés d'admirer les monu- ments et de jouir de l'agrément du pays. Deux lettres seu- lement nous restent pour nous mettre au courant des incidents de cette promenade littéraire ; le prince Emmanuel de Broglie les a connues toutes les deux; mais il s'est contenté, en insérant la première, de détacher seulement une vingtaine de lignes de la seconde; elle nous paraît avoir droit à n'être pas du tout tronquée. Les explications un peu techniques qui en remplissent une grande partie ne pour- raient rebuter que ceux dont l'ignorance suppose que le zèle, jusque dans ses excès, n'est pas la première passion dans tout métier. (7) Fonds latin MSS. de la Bibl. nat. 11645. — Le prieur de Pontoise était Dora François de Moncelar, celui de Saint-Germain, Dom Victor Tixier; l'assistant Dom Claude Martin; les religieux dont les noms de baptême seuls sont mentionnés, selon l'usage entre con- frères, étaient le sous-prieur Jacques Remy, les autres Dom d'Achery, Dom Ambroise Janvier, Dom Gabriel Gerberon, Dom Nicolas Goizot, Dom Robert Guérard l'intendant des manuscrits qu'Estiennot, après une aventure que nous raconterons, retrouvera à Ambournay.