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ET LES BÉNÉDICTINS 369 Cependant ses supérieurs décidèrent de l'appliquer à l'administration en même temps qu'à l'étude; il fut nommé sous-prieur de Saint-Martin de Pontoise; à peine installé dans sa cellule, son activité n'a pas de repos ni de borne; il entreprend l'histoire du monastère; la matière s'étend sous ses doigts et il embrasse toutes les annales de la ville et du Vexin, avec les généalogies des familles nobles ; trois volumes, les premiers sortis de sa plume, sont le fruit de cette fiévreuse application; ils lui méritent ce compliment de d'Achery, son initiateur et son conseiller : « Macte igitur animo eiquopede cœpisti, pergere non desinas (5). » En même temps il copie dans les manuscrits des Vies de saints, celle de sainte Hildeburge en particulier; il déclare ne respirer que de pouvoir être utile; par la grâce de Dieu il est fort content, la communauté est en paix; le Prieur est fort honnête supérieur, il prend surtout une grande part à la révision de saint Augustin, nécessitée par la prochaine édition de ses œuvres qui est en train; il s'est réservé quelques sermons et il communique à Dom Pom- meraye ses remarques et ses transcriptions; à la façon dont il le charge de saluer en son nom ses confrères de Saint- « De Ferrières, 18 novembre 1669. « . . . Nous avons fait collation chez M. de Passy, oncle de Dom Estiennot que je salue très affectueusement. Je lui écrirais très volontiers, mais il prendra, s'il lui plaît, ma bonne volonté pour paiement. » L'abbé Thiers, curé de Champrond, écrit le 7 janvier 1670, à Mabillon : « Je vous souhaite une bonne année et aussi à Dom Luc et à Dom Claude, vôtre coadjuteur, dont j'ai oublié le nom. » F. F . 19643. (5) IV Id. nov. 1670. Luc d'Achery ad R. P. Estiennot, abbatia Sancti-Martini Pontisarensis subpriorem. — Cette lettre est reproduite dans Dom Tassin.