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ET LES BÉNÉDICTINS 3I3 Germain que je salue très humblement et assure Votre Révérence que je suis son très humble et très obéissant serviteur. « ANISSON. » Comme tous les détails de cette correspondance nous en instruisent, l'amitié du Père Mabillon pour les deux frères lyonnais et son dévouement à leurs intérêts furent infati- gables. On se plaît à relever dans un savant aussi célèbre qu'austère une tendresse de cœur^ si parfaitement alliée en lui à une vaste intelligence et à un esprit de justice inflexible. Pour n'avoir pas réussi à obtenir le brevet d'un établis- sement à Paris que les Anisson désiraient et sollicitaient les religieux de l'abbaye ne se tinrent pas pour complète- ment battus : ils attendirent l'occasion propice de reprendre leurs démarches. Cependant les relations continuèrent et deux lettres que nous tenons encore à recueillir sont inspirées par les mêmes sollicitudes qui percent dans les précédentes. Mabillon envoie la première à Dom Estiennot, peu de temps après le retour de son long voyage ; il s'agit, si nos indications sont exactes, de l'ouvrage De antiqud Ecclesia disciplina qui fut plus tard imprimé en Hollande : on verra pour quelle raison l'Eminence romaine qui l'avait composé ne fut point acceptée comme client par les éditeurs de la rue Mercière.