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                      ET LES BÉNÉDICTINS                          301



         JACQJJES ANISSON A DOM JEAN MABILLON.

                                     « à Lyon, le 21 août 1686.

           « Mon Révérend Père,

   « Par ma dernière je fis connaître à Votre Révérence
l'impossibilité qu'il y avait à envoyer le mémoire de tous
les livres qui étaient restés en arrière, parce que je n'avais
pas encore reçu les balles de Padoue et Pavie où ayant
ramassé plusieurs livres, je ne peux faire la distinction de
ceux pour la bibliothèque du Roi ou pour Mgr de Reims
qu'après les avoir reçus, reconnu les impressions et les
dates pour les reconnaître sur le catalogue. Je vous fis con-
naître que cependant je pourrais envoyer ceux qui m'étaient
parvenus et que pour ceux qui restaient on pourrait aug-
menter l'ordonnance pour le paiement de vingt à trente pis-
toles, lesquelles je ne toucherais pas qu'après avoir fourni
les livres pour cette valeur.
   « Je me remets à la même lettre pour le surplus de ce
que Votre Révérence m'avait fait connaître par ses lettres
et j'espère qu'elle tiendra la main qu'on ne nous fasse
aucune injustice.
   « Voici une lettre que M. Patin a adressée à mon frère,
je crois qu'il a voulu que nous la lussions, car il nous l'envoie
ouverte, nous sommes prêts de lui faire tenir l'argent que
Votre Révérence me marquera en réponse de la présente,
lui être dû pour le remboursement duquel Votre Révérence
veut bien que je n'ai recours qu'à elle (7).


  (7) Charles Patin, médecin de Padoue, fils de Guy Patin, réfugié Ã