Revue du Lyonnais » série 5 - n°16 ( 1893 ) » pp.292

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qu'il n'y aurait dans tout ceci que de simples probabilités.
   Les triens d'or d'Izernore n'en seront que plus précieux
à nos yeux s'ils nous paraissent ainsi entourés d'une auréole
de poésie et de grandeur!




                        CONCLUSION


   Ma tâche s'arrête ici : je m'étais proposé ce triple but :
rechercher l'étymologie d'Izernore, rappeler l'histoire de
son temple, décrire ses belles monnaies; ce but, je me suis
efforcé de l'atteindre.

   Ce n'est pas sans émotion qu'après avoir étudié ces restes
des temps anciens, j'ai revu cette petite ville, son temple,
ses colonnes éparses, ses champs déjà bien souvent explo-
rés, mais où il y a à glaner encore.
   En contemplant ces ruines, les souvenirs antiques des
Gaulois, des Gallo-Romains, des Franks s'élevaient dans ma
pensée et envahissaient peu à peu mon esprit, semblables à
ces vapeurs légères, qui les soirs d'automne, montent de la
plaine d'Izernore, puis voltigent et glissent autour des
vieilles colonnes du temple abandonné et détruit.
   Ainsi que ces brumes, ces souvenirs sont légers, fugitifs,
insaisissables presque. Hâtons-nous donc de les retenir, de
les fixer, de les esquisser si c'est possible encore, avant qu'ils
se soient complètement dissipés.
   Nous les transmettrons ainsi à ceux qui viendront après
nous.
   Lorsque le temps aura eu raison enfin de ces derniers