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ET LES BÉNÉDICTINS 117
L'ARCHEVÊQUE DE REIMS A DOM JEAN MABILLON.
« 16 juin 1686.
« Je vous adresse celle-ci à Lyon.
« Si vous trouvez chez Anisson à Lyon quelques livres
propres pour la bibliothèque du roi, vous n'avez qu'à en
faire le prix et à les adresser à l'ordinaire en cette ville pour
la bibliothèque de Sa Majesté.
« En passant à Lyon, arrêtez tous vos comptes avec ledit
Anisson, afin que je puisse, comme je viens de le dire,
arrêter avec vous la dépense de tout votre voyage (25). »
(23) Fonds Franc. 19654. T. V. de la Correspondance de Mabillon.
La correspondance de Mgr Le Tellier avec les Bénédictins de Saint-
Germain, comme nous l'avons déjà dit, est très abondante et nous
regrettons de n'en citer que de trop courts fragments; Ã elle seule elle
fournirait matière d'une publication spéciale où ne feraient défaut ni
l'intérêt, ni l'imprévu. Celle de son neveu, l'abbé de Louvois, familier
de l'abbaye s'y joindrait naturellement.
M. Em. de Broglie a édité le mémoire des dépenses des deux reli-
gieux, même pour des moines, on est surpris de leur économie et de
leur sobriété.
L'avis du ministre Louvois, chargé de payer, était cependant différent
et quelques lignes,'publiées dans l'Histoire de M. Camille Rousset, jettent
un jour assez curieux sur toute cette affaire et nous apprennent une des
causes d'un mécontentement qu'on eut l'indélicatesse de laisser trop
percer :
« A l'Archevêque de Reims,
« 23 octobre 1686.
« Je vous dirai en passant qu'il me paraît que ces bons Pères ont
« voyagé bien chèrement, ayant dépensé plus de 500 pistoles en quinze
« mois de temps. »
Minutes d'octobre 1686. — D. G. 76g. Histoire de Louvois, par
Camille Rousset. T. III. Appendice.