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                      ET LES BÉNÉDICTINS                     III

   Et quelques jours plus tard :

  « M. Anisson ne peut encore sortir; nous attendons
qu'il soit guéri pour aller à Naples. »
  Le secrétaire du procureur général, Dom Jean Durand,
exprime les mêmes sentiments à M. Bulteau :

                                    « Rome, i l septembre.

   «         Comme l'air est beaucoup rafraîchi parles pluies
qu'il a fait depuis sept à huit jours, nos Pères iraient au
Mont-Cassin, si le S. Anisson, libraire de Lyon, qui est
venu en leur compagnie était en état de faire le voyage ; il
y a plus d'un mois qu'il est arrêté au lit par une fluxion qui
lui est tombée sur les deux pieds, qui l'empêche de pouvoir
marcher; cela retardera leur voyage (17). »


    L'expédition fut remise à un mois plus tard; encore le
convalescent fut-il réduit à prendre la voie la plus directe,
et il fut privé de visiter Subiaco et le Mont-Cassin. Le Père
Procureur, Dom Estiennot, était de la partie et on peut voir
dans l'ouvrage de M. le prince de Broglie, cité plus haut,
de quelles douces émotions et de quelles agréables surprises
elle fut remplie.
    Les soucis inspirés par la santé de M. Anisson ne trou-
blèrent pas seuls l'application des studieux visiteurs de
l'Italie; nous avons parlé de deux jeunes hommes MM. Patin
et Guéniot qu'ils s'étaient engagés à conduire et à surveiller.
La tâche, au sentiment de Dom Germain, mit leur patience
plus d'une fois à bout. Mabillon, d'une humeur tranquille


  (17) Fonds Franc. 19643.