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 Iûé                  LES SAVANTS LYONNAIS

   « M. le duc de Bourbon épousera ici mardi prochain,
   lle
M de Nantes; ces noces se feront avec une grande magni-
ficence (12). »

                                         « 28 septembre 1685.

   « Quand vous repasserez à Milan, si vous pouvez avoir
le Mombritius qui est chez les Augustins, achetez-le à quel-
que prix que ce soit ; mais si vous ne [pouvez pas l'avoir,
prenez l'exemplaire que vous dites être défectueux et qu'on
aura pour cinq pistoles. »

                                            « 2 octobre 1685.
   « Mon intention est que M. Anisson demeure avec vous
jusqu'à votre retour en France ; vous pouvez même lui dire
de ma part que je l'en prie et qu'il me fera plaisir (13). »


   Mgr Le Tellier, comme on le soupçonne, n'était pas
seul à s'intéresser aux voyageurs, à les interroger sur leurs
peines, leurs joies, leurs découvertes. Tous les conserva-
teurs de la Bibliothèque royale se préoccupaient de même ;
ils s'ingéniaient à envoyer des indications utiles; ils pous-
saient à telle ou telle acquisition. Si le cadre de cette
modeste publication le supportait, nous prendrions plaisir
à tracer d'après leur correspondance le portrait de ces énfdits
à la physionomie originale. L'amabilité n'était peut-être
pas toujours chez eux la qualité prédominante : on le passe
à des savants ; mais en bibliophiles passionnés, ils finissaient


elle ne fut faite que par dora Martène dans le t. III de l'Amplissima
Coïlectio, etc.
   (12) Fonds Franc. 17680, p. 123.
   (13) Fonds Franc. 19654.