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rendre ses comptes et c'est ainsi que les triens d'or furent
frappés à Izernore.


     Nous devons en tirer cette double et importante conclu-
 sion :
     En premier lieu c'est à Izernore même que nos triens ont
 été frappés.
    En second lieu, quel que fût le genre d'atelier d'Izernore,
 il fonctionnait alors avec une certaine activité. Nous pos-
 sédons actuellement neuf beaux triens d'or de l'époque
mérovingienne qui portent son nom. C'est là un nombre
relativement considérable, si on le compare avec celui donné
par les autres localités du même ordre où on frappait de la
monnaie dans ce temps-là.
    Au temps de nos premiers rois, la ville gallo-romaine
n'était point encore déchue de son ancienne splendeur.
     Elle était pour les impôts un centre de perception et
pour les monnaies un centre important de fabrication.
    Quelle était la valeur de ces triens?
    Pour s'en rendre compte, M. de Saulcy (6) a comparé
la quantité des choses nécessaires à la vie qu'on pouvait
acheter à l'époque des rois mérovingiens pour une certaine
somme d'argent avec celle qu'au moyen de même somme
on achèterait aujourd'hui.
    Il trouve des termes de comparaison dans la loi des
Ripuaires (titres 36, art. 33).
    « Si quis weregeldum solvere débet ; bovem cornutum
« videntem et sanum pro duobus solidis tribuat.


  (6) De Saulcy. Évaluation des monnaies courantes mérovingiennes. Revue
numismatique, tome I " , p. 242.