page suivante »
$0 IZERNORE Nous pouvons nous rapprocher encore davantage à l'aide des noms des rois frappés sur les triens. Ce fut Théodebert I er , roi d'Austrasie (vers 540), qui le premier osa faire figurer son nom sur ses monnaies, ce qui nous permet de leur assigner une date. Son exemple fut rarement suivi, nous trouvons cependant dans l'ouvrage si remarquable de M. de Ponton d'Amécourt, Monnaies méro- vingiennes de Chalon-sur-Saône (2). La reproduction d'un triens d'or frappé à Chalon et portant le nom du roi Clotaire. — (Planche I, n° 15.) Nous venons de citer le triens signé par saint EloL et portant le nom de Dagobert, vers 630. Arrivons maintenant à une autre et dernière constatation qui a une véritable importance. M. Prou donne dans son bel ouvrage la reproduction d'un triens d'or découvert au cabinet des médailles de Madrid, par M. Engel. Ce triens qui a buste, diadème à droite, porte cette légende si importante : GVNTHRAM (3). Au revers on voit une croix et le mot CAVIL, indication certaine de l'atelier de Châlon. M. Prou en conclut que c'est là un triens du roi de Bour- gogne Gonthramn qui régna de 561 à 592. Ce triens (qui ne porte pas de nom de monétaire) pré- sente la plus grande analogie avec celui de Lyon du moné- taire WINTRIO, mêmes forme et plis du manteau du buste, croix pattées également. Ces deux triens sont du même style et de la même époque. (2) De Ponton d'Amécourt, Monnaies mérovingiennes de Chalon-sur- Saône, Paris 1874, p. 21. (3) Prou. Même ouvrage, Monnaies d'or royales, p. 37.