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                             BIBLIOGRAPHIE                             401

rare. Il est heureux qu'une gravure, vraiment artistique, nous conserve
le souvenir de ce bel édifice de style ogival du quinzième siècle.
   Les deux pièces les plus intéressantes de cette livraison sont un inté-
rieur de cour de la montée des Carmes et le Cloître de l'Ile-Barbe.
Nous ne croyons pas que cet intérieur de cour ait jamais été reproduit.
C'est un curieux fragment d'architecture du commencement du dix-
septième siècle. Au fond deux portes accouplées sous le même fronton
donnent accès dans l'intérieur de la maison ; au-dessus, court une galerie
avec balustrade de fer forgé. Le tympan du fronton est orné d'une
sorte d'écusson sculpté. Paul Saint-Olive, qui mentionne cette maison
dans ses Vieux souvenirs (Lyon, 1877, in-8°, p. 118); a vainement
cherché sur cet écusson des traces d'armoiries. Il incline à croire que
cette sculpture ne représentait pas un blason.
   On admire encore dans un chemin ombragé de vieux arbres, situé
dans la partie orientale de l'Ile-Barbe, de précieux vestiges du cloître.
Ce sont trois arcs en ogive et deux portes à plein cintre, dont l'une est
décorée de riches sculptures. Ces vestiges sont encastrés dans la face
extérieure du mur d'un jardin. Ils ont été dessinés par M. Tournier
avec un grand sentiment artistique; en examinant cette- gravure, on se
croit transporté à quatre ou cinq siècles en arrière. Ces restes de la
célèbre abbaye n'avaient pas encore été reproduits avec autant d'exac-
titude et d'harmonie dans l'ensemble.
   La quatrième livraison se compose de : l'Église Saint-Paul, le Châ-
teau de Pierre-Sci%e, la Maison Henri IV, Y Ancien couvent des Carmélites
et une Cour intérieure (rue Lainerie, 11). La vue de l'église Saint-Paul,
prise à quelques mètres de l'angle nord-est de l'édifice, permet le déve-
loppement de tout le côté latéral nord, et d'une partie de "la façade.
Au-dessus des petits clochetons des chapelles, des contreforts de la nef
et du pittoresque mélange des toitures de différentes hauteurs des bas-
côtés, s'élève la belle coupole qui surmonte la croisée. L'artiste a bien
représenté cette église sous son aspect le plus séduisant; son dessin
s'arrêtant à la hauteur du premier étage du clocher, on n'aperçoit pas
cette malencontreuse flèche qui, depuis une quinzaine d'années, désho-
nore ce monument.
    Nous ne nous attarderons pas au château de Pierre-Scize et à la maison
 Henri IV. Cependant, pour cette dernière gravure, nous nous permet-
 trons de faire observer à M. Tournier, qu'il a trop poussé au noir ; il a
 multiplié ses tailles, et l'effet obtenu laisse à désirer, puisque la partie
 principale de la maison, l'escalier à galerie, reste dans l'obscurité.