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358                LES SAVANTS LYONNAIS

   Voici maintenant un nom qui n'a jamais pris place dans
aucun des catalogues des célébrités lyonnaises; le Père
Claude Boudet des chanoines de Saint-Antoine, si nous nous
en rapportons à l'éloge que fait de lui le chef de son ordre,
annonçait cependant toutes les dispositions « d'un véritable
homme de lettres en tous genres. » Mais tous les fruits n'ar-
rivent pas à maturité et toutes les prédictions ne se réalisent
pas. Il nous suffit que ses recherches aient été appréciées et
mises à contribution par Dom Rivet, pour que nous éprou-
vions quelque joie d'arracher à un complet oubli le souvenir
de cet humble collaborateur de l'Histoire littéraire.




LETTRE DE N .    GASPARINI, ABBÉ GÉNÉRAL DE ST-ANTOINE,

                        A DOM RIVET.


          « A St-Antoine en Dauphiné par Lyon, le 13 janvier 1739.

             « Mon très Révérend Père,

   « J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de
m'écrire le 6 octobre dernier, elle ne contient rien que de
très obligeant, rien qui ne soutienne la haute réputation que
vous vous êtes déjà acquise par votre mérite personnel et
par vos ouvrages dont je fais, en mon particulier, un très
grand cas.
   « Je n'ai différé jusqu'à présent à vous répondre, mon
très Révérend Père, que pour être plus en état de satisfaire
aux éclaircissements que vous me demandiez sur quelques
écrivains de notre ordre, dont le Père Boudet, un de nos
chanoines réguliers, vous avait prié de ma part de faire