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                    ET LES BÉNÉDICTINS                   35 I

   Nous ignorons à qui s'adressent les compliments du doyen
de Teylan dans la lettre que nous plaçons à la suite de la
correspondance de Vienne ; mais comme elle se trouve dans
la collection de Dom Martène, il est assez naturel qu'il en
ait été le destinataire.
   L'usage s'était introduit dans la Congrégation de Saint-
Maur de permettre à certains de ses membres la possession
de bénéfices réguliers : nous en avons un exemple pour le
prieuré de Montempuy; un autre nous sera fourni plus loin
à propos de Savigneux. Les revenus étaient assez ordinaire-
ment employés à la publication d'ouvrages considérables
que les éditeurs refusaient d'entreprendre à leur charge sans
quelque subvention. Personne plus que Dom Martène
n'avait de titres à cette jouissance.
   Le nom de Dom Philippe RafEer, cité à cette occasion,
est digne de nous arrêter un instant : avant d'être prieur à
la Chaize-Dieu, il avait rempli les fonctions de Procureur
Général de Saint-Maur et les motifs de son départ ne sont
pas sans intérêt.
   Originaire du diocèse de Clermont et de la paroisse de
Saint-Pourçain, Dom RafEer avait prononcé ses vœux dans
l'abbaye de Saint-Augustin de Limoges, âgé de vingt ans,
le 26 juin 1679; il séjourna successivement dans les mo-
nastères de Saint-Jouïn et de Saint-Allyre de Clermont. Ce
fut dans le courant de 1712 qu'on le désigna pour aller
remplacer Dom Guillaume Laparre, qui, depuis quatorze ans,
était fixé à Rome et représentait sa Congrégation auprès du
Souverain Pontife. Mais il eut le tort d'adopter une manière
d'agir toute différente de celle de son prédécesseur; leurs
opinions théologiques n'étaient pas moins opposées, et Dom
Laparre par aigreur, ou bien parce qu'il estimait défendre
ainsi les intérêts de l'Ordre, ne le ménagea pas auprès des