Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                    LES
344                       SAVANTS LYONNAIS

éclaircissez mes doutes, en un mot ayez la bonté d'aplanir
si bien le chemin que je puisse arriver heureusement
au terme que je me suis prescrit. J'apporterai de mon
côté toute l'exactitude dont je serai capable pour ne pas
défigurer tant de beaux originaux en les copiant. Je n'épar-
gnerai pour cela ni peine ni travail, je retoucherai mon
ouvrage plus d'une fois et je ne quitterai point le rabot et la
lime que je ne l'ai mis en état d'être exposé aux yeux du
public. Je crois qu'on lui doit ce respect de ne lui rien offrir
qui blesse trop grossièrement sa vue et sa délicatesse. Je
n'ai pas assez de présomption pour croire pouvoir la satis-
faire, mais j'ai du moins assez de retenue pour ne lui rien
présenter qui la dégoûte.
   « Surtout je tâcherai de conserver à cette belle et docte
préface une partie de ses beautés, trop heureux si je pouvais
ne lui en ôter aucune. Je vous supplie, mon Révérend
Père, de recommander à Dieu cette entreprise, attirez sur
elle par vos prières la bénédiction du ciel et procurez-moi
la faveur de votre sainte et illustre Congrégation : qu'elle
daigne m'accordersa protection envers les hommes, comme
j'implore son intercession auprès de Dieu.
   « Je suis avec respect, etc./ (2). »




            MAUPERTUY A DOM T H .           RUINART.

                              « A Sept-Fons, 29 novembre 1700.

   « Je vous rends, mon Révérend Père, de très humbles
actions de grâces de l'honneur que vous me faites de vou-


 (2) Fonds Français, 17678.