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336 SOCIÉTÉS SAVANTES Académie à Lyon, enfin la forme et la légende du sceau primitivement adopté par l'Académie. Séance du 18 Avril 1893. — Présidence de M. le comte de Charpin- Feugerolles. — M. Locard donne lecture d'une notice sur Gaspard Michaud, naturaliste, né dans la Corrèze en 1795 et mort à Lyon, le 4 avril 1880. Après s'être destiné, après de brillantes études, au profes- sorat, Michaud, séduit par la gloire militaire, s'engagea dans le 13e ré- giment d'infanterie de ligne. Mais sa carrière fut interrompue par la chute de Napoléon et il n'était parvenu qu'au grade de capitaine adju- dant major, quand il quitta le service en 1839, Il se remitalors à l'étude, obtint le diplôme de bachelier et fonda à Neuville, un établissement scolaire qu'il dirigea pendant vingt-sept ans. Il se retira ensuite à Lyon où il se consacra à l'étude de l'histoire naturelle. Mais déjà auparavant il avait commencé la publication d'une série de travaux scientifiques et notamment une importante histoire de la Malacologie de France, son principal ouvrage. Il avait aussi réuni des collections fort importantes pendant le cours de ses voyages. — M. Delore communique une étude sur les perfectionnements apportés dans les hôpitaux modernes. Les conditions hygiéniques pour constituer un hôpital salubre sont cer- taines et l'orateur les indique nettement dans un tableau rapide. D'abord il serait à désirer que les hôpitaux soient établis à la campagne et, que les constructions en soient peu élevées. On doit aussi éviter la perméa- bilité des murs qui favorisent l'introduction des microorganismes. Le dallage des salles est préférable à l'emploi des parquets. Les plafonds aux angles arrondis, doivent être unis comme le sol. Une machine à vapeur est indispensable soit pour fournir de la chaleur et de la lumière électrique, soit pour les bains, les douches et le blanchissage. Pour le chauffage, qu'il conviendrait de maintenir à 20 degrés, il faut proscrire tous les poêles dont le métal est succeptible d'être porté au rouge, et le système qui prévaut aujourd'hui est le chauffage à la vapeur. L'orateur examine ensuite la question de l'aération. A Lyon, bien que l'espace réservé'à chaque malade paraisse assez restreint, l'aération est suffisante, à cause de la nappe d'air qui suit le courant du Rhône. Mais on peut aussi y suppléer parla ventilation, dont l'orateur fait connaître les divers systèmes. A l'Hôtel-Dieu de Lyon, notamment, les prises d'air sont opérées au moyen de trois dômes assez élevés. Mais à défaut de la ven-