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ET LES BÉNÉDICTINS 283 Les sept lettres suivantes comprennent tout ce que nous avons retrouvé d'une correspondance certainement plus étendue de l'archevêque de Vienne, Armand de Montmorin de Saint-Hérem, avec l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Elles révèlent un prélat de savoir et de goût, dont le cœur ne le cédait pas à l'intelligence, aussi zélé pour la discipline que fidèle à ses amitiés. Avant d'être élevé à l'épiscopat Mgr de Montmorin avait fait profession dans la congrégation des Réformés de Cîteaux; nommé à Die, il en prit possession le 17 janvier 1687 et fut ainsi le premier à recommencer la série des évêques de ce siège, interrompue depuis la mort d'Amédée de Genève en 1276. Une tarda pas à être transféré à Vienne, il fit son entrée dans cette église métropolitaine, le 30 novembre 1694. Il y succédait à Henri de Villars dont l'oraison funèbre, prononcée par Massillon alors profes- seur de théologie au grand séminaire, n'est pas oubliée. Son administration fut paisible et honorée; en 1702, il réunit et publia les ordonnances synodales de ses prédéces- seurs et, la même année, il reçut du Souverain Pontife la mission d'ouvrir les informations canoniques pour la cano- nisation de saint François Régis, l'apôtre du Velay et le thaumaturge de La Louvesc. Sa mort arriva le 6 octobre 1713 ; il était âgé de 70 ans (4). Les lettres que nous donnons sont adressées à Mabillon et à Dom Thierry Ruinart, son inséparable compagnon et son biographe; elles nous renseignent sur la familiarité existant entre le prélat et les deux bénédictins ; il les charge (4) Cf. Gaîlia Christiana, t. XVI, c. 132.