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274 SOCIÉTÉS SAVANTES de danger, par la raison qu'ils se trouvent mêlés à une plus grande quantité de liquide, M. Delore affirme, au contraire, que plus une eau est trouble, plus elle renferme de microbes. Dans tous les cas, la ques- tion, même pour les eaux limpides, revient à savoir si elles renferment des microbes pathogènes. Et quant à l'eau de la Compagnie, si elle renferme, en effet peu de microbes, cela tient aussi à ce que le Rhône est alimenté, en partie, par l'eau des nappes souterraines. — M. Teissier fait remarquer que l'on se préoccupe trop des filtres et pas assez de l'état des conduits distributeurs. Au fond, l'eau du Rhône est bonne, les microbes y sont rares, le microbe de la pneumomie ne s'y rencontre pas, et celui de la fièvre typhoïde s'y trouve en très petite quantité. Cette fièvre est causée par l'eau des puits et non par l'eau du Rhône; mais il importe de surveiller l'état des conduits. C'est ainsi qu'à Var- sovie, on a constaté qu'à la sortie des filtres, l'eau de la Vistule n'avait point de microbes, mais qu'elle en prenait dans les conduits. — Au sujet des poissons retrouvés dans l'eau de la Compagnie, M. Gobin fait observer enfin, qu'il y a deux sortes de bassins : ceux de filtration, où se trouvent des poissons, et ceux de distribution, qui n'en renferment point. Le passage de quelques poissons dans ces derniers est un fait excessivement rare et purement accidentel. Séance publique du 21 mars 1893. — Présidence de M. le comte de Charpin-Feugerolles. — Sont entendus : M. Henri Coutagne : Elude historique sur Gaspard Duiffoprottcart et les luthiers lyonnais du XVI* siècle (Discours de réception). — M. Léger : Rapport sur le prix Christin et de Ruolz, qui est décerné à M. le D r Rodet, pour son mémoire sur le sujet suivant, mis au concours : De la variabilité dans les microbes, au point de vue morphologique et physiologique. — M. Valson : Rapport sur le prix Herpin, qui est décerné à M. Gonnessiat, astronome-adjoint à l'observatoire de Saint-Genis-Laval. — M. Rougier : Rapport sur le pris Chazière, qui est attribué de la manière suivante : 10.000 francs à Mme Sabran, pour l'œuvre de Giens, et 5.000 francs à M. l'abbé Villion, pour l'Œuvre de Saint-Léonard.