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DU GÉNÉRAL FONTBONNE 267 vous trouve bien heureux d'être ensemble, mais tu m'oublie tout de bon, mon cher Ss Prix, voila deux grands mois que je n'ai reçu de tes nouvelles tandis que je passe pas de jour sans te regretter il est essentiel que tu fasse opérer ma réintégration par le directoire executif avant ton départ ou que tu m'optiennes de nouvelles lettres de Service selon mon grade pour l'armée des Alpes ce qui revient au même et me tire de la coupe qui pourait m'englober dans la géné- ralité du décret en question. Gamon m'a promis de s'en occupper essentiellement, mais sa paresse me fait trembler, au lieu que personne n'a mieux éprouvé que moi les effets admirables de ton amitié, j'ai le bonheur de reunir au degré le plus flateur l'estime et la confiance des Représen- tants et du Général en chef qui m'ont investi des pouvoirs les plus illimités sur toutes les administrations composées de fripons; un autre que nous s'y enrichirait et je me ruine en me brûlant le sang, mais j'ai la douce satisfaction d'être de quelque utilité à mon Païs. Mon Dieu ! que Chaix est heureux de t'emmener avec lui, voila la récompense la plus précieuse que je choisirais, ne m'oublie donc pas, mon cher S'-Prix, tu trouveras peu d'amis aussi sincères et aussi chauds que moi. dis à Chaix d'être bien tranquille pour son fils, je me satisfais moi même en servant mes amis, d'ailleurs le jeune Chaix est très inté- ressant et je lui suis attaché indépendemment des droits qu'il a sur moi par ma liaison avec son digne père; manges force omelettes et buvez quelques coup ensemble à ma santé, l'idée que vous voulez bien vous occupper de moi est ma plus douce consolation. je suis accablé de fatigue, ma division prent de Monaco à Alassio et comprent tout le Païs conquis sur le piémont, je suis chargé en outre de la rentrée des revenus de cette