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2^2                LES SAVANTS LYONNAIS

   « Il ne s'imprime rien aujourd'hui dans Lyon de nou-
veau; quand il y aura quelque chose, je ne manquerai à
vous le faire savoir et chercher toutes les occasions de vous
faire paraître que je suis entièrement, etc. »

   Lorsque Louvet dépensait» ainsi qu'il le raconte, tous ses
moyens diplomatiques afin de pénétrer dans les archives et
dans la bibliothèque des Clunisiens et qu'il s'étonnait de
rencontrer plus que de la froideur en réponse à ses instances,
il ignorait sans doute les longs débats qui avaient autrefois
divisé la célèbre abbaye bourguignonne et la congrégation
de Saint-Maur. Les querelles assoupies n'étaient pas tout à
fait oubliées, ni dans tous les esprits les griefs effacés.
    Pendant dix ans, en effet, du 22 décembre 1634 au
22 octobre 1644, les deux congrégations avaient été unies;
le cardinal Richelieu l'avait exigé et y avait travaillé comme
pour les monastères de Bretagne; mais en dépit des con-
cordats, après que le tout-puissant ministre fut disparu, l'asso-
ciation se rompit, non sans quelque atteinte à la charité
fraternelle et quelques dommages pour la réforme. Plus
tard, de nouveaux pourparlers furent entrepris ; ils n'abou-
tirent pas ; d'après un autre correspondant de Dom d'Achéry,
religieux même de Cluny, les sévérités d'un ancien prieur de
Saint-Germain-des-Prés, le Père Placide Roussel, rebu-
tèrent les mieux intentionnés. Nous donnons quelques
fragments de ces lettres; ils serviront d'éclaircissement à ce
que l'historiographe lyonnais nous a appris plus haut.