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226 LES SAVANTS LYONNAIS lui eût été commode d'être attaché à quelque noble famille ou employé en qualité de bibliothécaire : il n'eût pas été fâché de s'établir à Saint-Germain, mais comme on ne l'y appelait pas, il se décida pour l'extrémité opposée de la France et s'en alla à Sisteron mettre de l'ordre dans les archives communales, il y porta sa passion pour les livres et son désir d'obliger son vénérable ami. PIERRE LOUVET A DOM LUC D'ACHÊRY (2) Lyon, ce 5 septembre 1672. « Monsieur et Révérend Père, « J'ai reçu depuis peu votre dernier et ensuite l'onzième tome du Spicikgium dont je vous remercie. Je me suis enquis touchant Saxîacus et Monasticum Fossatense, dont personne ne m'a su rien dire. Ce ne peut être Sèssieu qui est éloigné du Rhône et dans l'archevêché de Vienne. On doute que ce soit Seissel sur le Rhône, mais Seissel est dans la partie de Savoie et dans l'Évêché de Belley ; j'ai fait chercher dans Severt in Aureliano Lugdunensi, il n'en parle point; j'ai écrit à des personnes qui ont connu et hérité de M. Paradin dont j'ai eu ce manuscrit, on ne m'en a su rien dire. « Toute ma conjecture est que ce soit quelque prieuré dans le Bugey, le long du Rhône, dont les Chartreux avaient été pourvus et dont ils ont changé le nom et attribué à la manse de quelque autre et qu'ainsi il ait perdu son nom, (2) Bib. nat. M. SS. F.F. 19654, p. 275 etsq.