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JÉSUITE ET CHARTREUX 143 « Voilà ma pensée sur ce passage, la remettant au sen- timent des plus avisés. « Au reste fault que vos supérieurs pressent et pressent ce Père à produire toujours quelque chose de nouveau, car il a du génie et a mis de fort bonnes choses çà et là en ses notes et m'a fort plu en la distinction des écoles tenues jadis des Religieux in claustrales et canonicas. « Ce que j'eusse voulu touchant les choses de Caen eût été que ou il les eut mises après la Chronique de Bec, ou à l'Appendix à la fin de l'œuvre. Car au lieu où ces choses sont quelqu'un pourrait dire que la digression est un peu longue et moins avenante. Néanmoins j'en laisse le juge- ment aux plus sages. « Votre Révérence m'a obligé me faisant tenir ce livre, lequel nous n'avons encore en notre bibliothèque. Je l'en ferai pourvoir, Dieu aidant, quand il s'en trouvera à acheter. « M'étant recommandé à vos saints sacrifices je me dis de cœur « Mon Révérend Père « votre très humble et très affectionné serviteur, « Théophile RAYNAUD, Jésuite « qui a beaucoup écrit. » Seigneur est présent par la consécration. Et quoique cette façon de s'exprimer « le pain est uni avec la chair du Sauveur, c'est-à -dire passe dans sa substance et est substantiellement un avec lui, » ne soit pas très usitée, cependant puisqu'elle s'entend dans un sens catholique, il faut adoucir les expressions, car d'après saint Hilaire, c'est le sens qui fait la faute et non le mot. »