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                  DU GÉNÉRAL FONTBONNE                      m      •

 banni des bureaux l'agiotage scandaleux qui éconduisait
l'homme probe'pour traiter avec le vice. Si j'avais l'honneur
 d'être Représentant du Peuple je tonnerais contre de tels
 abus... je sat que de tous les travaux d'hercule celui de
nettoier les écuries d'Augias fut le plus pénible mais quel
service immortel a rendre aux français que de les délivrer
une bonne fois des harpies dévorantes qui rendent funestes
les plus belles institutions. Combien votre cœur doit souf-
frir en certaines occasions, mon cher St. Prix, heureusement
vous êtes plus calme et plus réfléchi que moi, qui dans un
corps usé de fatigues et de chagrins loge encore une ame
ardente pour le bien et irrascible pour le crime.
   je vous rends mille grâces de la chaleur obligeante que
vous voulez ^bien mettre à donner l'éveil au citoyen Pille
pour lui faire hâter mon rapport, je suis pénétré de toutes
les obligations "que je vous ai ; car sans vos bons offices
mon affaire ne se serait jamais terminée.
   Le Sage m'a écri que l'on aurait besoin de mon Passeport
que je vous renvoie.
   J'ai aussi trouvé quelques pièces qui peuvent suppléer au
Certificat qu'on me demande de la part des Généraux qui
n'existent plus; mais comme la principale de ces pièces m'a
étée envoiée par votre Collègue Gossuin et que sa lettre en
fait la preuve c'est à lui que je les adresse dans le paquet ci-
joint ; je crois mon cher St. Prix qu'en approuvant ma
délicatesse vous aurez la bonté d'engager le Citoyen
Gossuin a me rendre en cette occasion les bons offices
qu'exigent la vérité et la justice, je ne doute pas de son bon
cœur, mais il est tellement affairé qu'il est fort heureux
pour moi que vous soiez la pour le raviver un peu, car il
est urgent de proffiter du moment, et je serais très inquiet
si je ne connaissais les effets obligeants de votre amitié