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                       J.-B. ONOFRIO                      59

lement. Dans tous les cas, ce n'était pas une simple distrac-
tion, à laquelle l'aurait conduit, comme on l'a avancé,
seulement son amour pour les enfants. Sans doute son
cœur de père a pu tenir une certaine place dans ce travail,
mais ceux-là surtout qui ont assisté à la préparation de son
œuvre et même fourni une part de collaboration, savent
tout ce qu'a exigé de qualités littéraires et de souplesse
d'esprit cette publication, qui a rendu son nom populaire
dans notre ville, et dont une seconde édition n'a pas épuisé
le succès.
   Tel était le lettré et l'érudit, qui se recommandait aux
suffrages de l'Académie de Lyon, quand elle lui ouvrit ses
rangs, en 1864, heureuse de s'attacher un homme, qui
savait donner à tous ses travaux l'empreinte de l'esprit le
plus élevé et qu'elle devait appeler à l'honneur de la pré-
sider pendant le courant de l'année 1873.
   Trop rares, sans doute, furent les communications que
ses fonctions lui permirent de faire à l'Académie. Mais dans
tous ses travaux on peut observer combien il excellait à
élargir le cadre des sujets, dont il abordait l'étude. Quel
jour n'a-t-il pas jeté ainsi sur l'une des dispositions les
moins connues de notre ancien droit pénal, dans son
mémoire sur les Lois positives contre h suicide? Dans quel
traité de littérature a-t-on fait ressortir, mieux que dans sa
biographie de Fulchiron, les caractères de notre littérature
au commencement de ce siècle? Et enfin, à quelle hauteur
de vues n'a-t-il pas élevé les considérations développées
dans son compte rendu des travaux de l'Académie pendant
l'année de sa présidence ?
   Après avoir étudié l'érudit et le lettré, il ne me reste plus
qu'à faire connaître l'homme de bien.
   Partout et à toute époque, en effet, on trouve Onofrio