Revue du Lyonnais » série 5 - n°13 ( 1892 ) » pp.438

43 8                       BIBLIOGRAPHIE

gelaient ordinairement chaque hiver, et si complètement, qu'on pouvait
les traverser à cheval comme sur la terre ferme. Immédiatement après
l'occupation romaine, ce climat si dur s'adoucit, mais graduellement,
jusqu'aux époques mérovingiennes et cârlovingiennes, où il devint très
doux, pour se refroidir à nouveau à dater du IXe siècle jusqu'à nos
jours. Il est probable que pendant les trois siècles qui nous occupent,
les colons italiens qui fondèrent Lugdunum et les premières géné-
rations qui suivirent, payèrent un large tribut à l'âcreté de ce climat,
qui contrastait péniblement avec la clémence de celui qu'ils avaient
quitté. »
    Cette remarquable étude, à laquelle nous regrettons de ne pouvoir
faire de plus larges emprunts, n'est nullement un livre de lecture ardue
ou difficile. On n'y trouve pas cette aridité produite par l'abus de
termes techniques et d'expressions outrageusement savantes. C'est
une page fort captivante, pleine d'aperçus nouveaux, sur les premiers
temps de notre histoire lyonnaise, histoire dont les origines sont tou-
jours dans un épais brouillard. Il faut espérer toutefois, que, grâce aux
progrès de la science historique et de l'archéologie, des érudits et de
passionnés chercheurs comme notre distingué collaborateur, arriveront à
jeter un peu de lumière sur cette époque reculée, qui vit l'éclosion de
 l'antique capitale des Gaules.


                                                      Léon GALLE.




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