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                  D'UNE FAMILLE DE ROBE                 305
trouvons pourtant une preuve saisissante de l'épouvante
inspirée par la grande peste, qui exerça tant de ravages à
Lyon et dans les provinces voisines, entre les années 1628
et 1630, dans le fait suivant : Il naît un fils à Me Louis
Fornet, le 21 août 1629. Mais la peste règne h Étoile comme
ailleurs, et la contagion a une telle gravité que les céré-
monies du baptême ne peuvent avoir lieu que le
26 novembre 1630, c'est-à-dire, comme le fait observer le
rédacteur du livre de raison lui-même, quinze mois et cinq
jours après la naissance de l'enfant, et cela, parce que le
parrain de ce dernier, noble Claude de Michalon, prieur du
prieuré de Notre-Dame de Corbelin, n'avait pu, sans
danger, se rendre de Corbelin à Etoile. Assurément, rien
ne saurait mieux nous révéler combien était grande l'alarme
causée par ces épidémies, quand on les voit ainsi inter-
rompre les actes les plus ordinaires de la vie de famille.
   A son décès, Me Louis Fornet laissa dix enfants, dont
huit garçons et deux filles, qui embrassèrent, pour la plu-
part, la vie religieuse :
    i° Claude, reçu docteur en droit et agrégé en l'Univer-
sité de Valence, le 17 octobre 1648, et qui succéda à son
père dans l'office d'élu en l'élection de cette ville ;
   20 Laurent, chanoine de Saint-Barnard de Romans ;
   3 0 Louis, religieux de l'ordre de Saint-Ruf ;
   4 0 François, qui embrassa la carrière militaire ;
    5 0 Guillaume, habitué et chef des prêtres de l'église de
Saint-Barnard de Romans;
    6° Jean-Baptiste, chanoine et prévôt de l'église cathé-
drale de Saint-Apollinaire de Valence, et abbé de Saint-
Pierre, collégiale du Bourg-lès-Valence ;
    7 0 Scipion, habitué de l'église de Saint-Barnard de
Romans et curé de Saint-Nicolas de la même ville ;