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278                PROMENADE AU SALON

nourrices. Quant aux enfants, on sent qu'il les traite
comme quelque chose de très embarrassant et d'aspect
désagréable.
    M. Maxime Faivre comprend autrement ce sujet. Le
L^ever de Bébé (265) est plein d'un sentiment adorable, qui
se traduit dans tous les détails de la scène et jusque dans
ces blancheurs colorées par la lueur du foyer. Sous son
pinceau, l'événement devient peut-être un peu bien impor-
tant, et si j'ai reproché plus haut à un exposant d'avoir
pris un cadre trop petit, je crois que M. Faivre a pris le
sien trop grand.
    Le Marchand d'orviétan (323) de M. Girin, me fait de la
peine : le pauvre homme se débat dans le vide et n'a pas
l'air de faire recette. Des auditeurs, plusieurs s'appuient
 aux arbres dû quai et il en est d'autres qui devraient en
faire autant. Il y aurait, pour l'auteur, de bonnes leçons à
prendre dans Petits et Grands Hommes (375) de M. Joan-
non-Navier. Tous ces gamins, en arrêt devant un étalage
de chromos, sont autrement solides et vivants que les bons-
hommes de M. Girin, fourrés de tout autre chose que de
 chair et d'os. Et ces effets de lumière, aussi factices que les
personnages !
    Très Vieille Histoire (262) est le titre que M. Enders
donne à son tableau. Il s'agit, comme bien on devine, de
deux jeunes gens échangeant leurs aveux. L'éclairage delà
pièce, un rez-de-chaussée de paysan, est vague et cherché;
 très cherchée aussi l'attitude du jeune homme ; et néan-
 moins le tableau intéresse et reste un des meilleurs du
Salon.
   Je ne serais pas femme, si je n'avouais tout de suite que
je préfère à ces déclarations dans les coins sombres, celles
des amoureux de M. Carpentier et de M. Laugée, sous le