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248                LES LIVRES DE RAISON

sur les dépenses du voyage offrent, à cet égard, le plus
grand intérêt.
   Nous venons de parler des difficultés des communications.
Or, c'est sans doute pour cette cause que les fondeurs de
cloches se transportaient, à cette époque, dans chacune des
paroisses où leur office était réclamé. C'est ainsi que le
chroniqueur nous apprend que la cloche du Brignon fut
fondue, sur place, en 1644, le jour même de l'Ascension.
Au surplus, les cloches, à cette époque surtout, jouent un
grand rôle dans la vie des habitants des campagnes, et
malgré les accidents mortels, causés par la foudre, on
persiste au Brignon, comme ailleurs, à les sonner au plus
fort des orages. Ajoutons quelques détails sur les épidé-
mies si fréquentes à cette époque, sur les débuts de la poste
aux lettres, qui paraît-il, fut établie au Puy, au mois
d'avril 1643, et enfin sur les fêtes villageoises ou reynages,
toujours accompagnées de rixes ou de querelles, et nous
aurons un résumé assez complet du journal du curé
Aulanier.
   A la suite de ces Notes journalières, M. Mazon a publié
dans le même volume, le Livre de raison d'un bourgeois
d'Annonay au xvne siècle. Ce bourgeois, c'est Maître Isaac
Tourton, avocat à Annonay, homme d'ordre s'il en fut,
car il tenait note des moindres détails de sa vie domes-
tique. C'est ainsi qu'il nous instruit de toutes les variations
que subit, chaque année, le prix du blé et du pain, à
Paris, et à Genève, aussi bien qu'à Lyon et à St-Etienne.
Appelé fréquemment dans notre ville, par ses affaires et
l'éducation de ses enfants, il y séjourne même assez
longtemps et il nous fournit, de la sorte, sur le commerce
de soierie, à, cette époque, des renseignements que nous
chercherions vainement dans les historiens lyonnais du