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246 LES LIVRES DE RAISON Antoine Chaumas, fils de Jérémie Chaumas et de Hélène Huguetan, essaie, en 1733, de se faire religieux dans l'Abbaye de St-Antoine en Dauphiné, et le 4 mai de cette même année, son père l'accompagne, avec ses deux gendres jusqu'à Vienne, après avoir compté, dit-il, à M. Gauthier, supérieur de Lyon, la somme de 700 livres, pour une année de noviciat. Mais apparemment, son fils n'avait point la vocation religieuse; car il ajoute : Ledit Antoine Chaumas n'ayant pas pu soutenir l'ordre, est revenu le 24 juillet, et le I er septembre, il s'est mis sur un métier chez M. Moulin, passementier en galon d'or et d'argent. Combien en avons-nous vu, nous aussi, après de bril- lantes études classiques, « se mettre sur un métier » pour s'initier à la fabrication de la soierie? Mais ne devons-nous pas reconnaître aussi que cette liberté laissée aux enfants de la classe moyenne, pour le choix d'une carrière, ressemble bien peu à la contrainte exercée encore à cette époque, sur les fils cadets des fa- milles nobles, auxquels la vie du cloître était imposée, trop souvent, par l'autorité paternelle. Si nous franchissons, maintenant, quelque peu, les limites de nos provinces, nous trouvons, à la même époque, les Notes journalières de l'abbé Aulanier, curé du Brignon, paroisse située sur les confins du Velay et du Vivarais, et dans le canton de Solignac (Haute-Loire.) Ces notes publiées intégralement, en 1889, par M. l'abbé Peyrard, curé de Cayres, sous le titre d'Ephémérides Vella- viennes (17), viennent d'être résumées et analysées par (17) Petites Ephémérides Vellaviennes, par l'abbé Payrard, curé de Cayres. Le Puy, 1889, in-8°