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120                   MARGUERITE ^AUTRICHE

   « Car je suis délibérée, ma mère, ma mie, d'y faire une
« bonne fin. »
   Ces prévisions ne furent que trop tôt réalisées. Une
piqûre de verre au pied, insignifiante d'abord, amena chez
elle le tétanos auquel elle succomba le 30 novembre 1530,
à Malines, à l'âge de cinquante-un ans. Cette piqûre a été
reproduite par le sculpteur sur la statue qui la représente
étendue morte dans son tombeau de Brou.

  Le 15 juin 1332, ses funérailles solennelles eurent lieu
dans cette église de Brou, où elle avait désiré rejoindre son
époux bien-aimé.
  Nous trouvons cette touchante manifestation de sa der-
nière volonté, dans son testament fait à Bruxelles, le
20 février 1508 (14).

    « Et voulons estre inhumée emprez le corps de feu
«   nostre très-chier Seigneur, et Mari le Duc Philibert de
«   Savoie que Dieu absolve, du costé senestre, et au dextre
«   sera le corps de feu Madame de Bourbon sa mère, et le
«   corps de mondit Seigneur, et mari au milieu. »

  C'est là, comme dit le poète Edgar Quinet, qu'ils dor-
ment leur sommeil de marbre dans leur éternel duché.

   On m'excusera si, sortant du cadre de mon sujet, je me
suis laissé aller à de trop longs détails peut-être sur la vie
de cette grande princesse, mais sans elle, sans les souvenirs
que son nom évoque, que serait le château de Pont-
d'Ain ?

    (14) Guichenon. Treuves de l'Histoire de Savoie, t. V, p. 481.