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98 L'ABBÉ HYVRIER pénitence pour me préparer à la mort, demandant grâce et miséricorde pour tout un passé fait pour inquiéter en pré- sence de l'Eternité. . « Je compte beaucoup surnos Pères qui sonttous au Ciel et que j'ai connus, sur la charité de tous les membres de notre Congrégation si éprouvée, que j'ai tant aimée, et sur ma famille du Pensionnat, qui a rempli ma vie, et toutes mes forces. Comme je l'aimerai toujours, comme j'aimerai à prier pour que Dieu veille sur la Mère et sur l'Enfant qui remplissent la douce mission de convertir, de fortifier dans la foi les pécheurs et d'élever chrétiennement la jeunesse. Je ne pourrai, à mon grand regret, paraître en commu- nauté par raison de santé. « Je vous prie d'offrir à Son Eminence l'hommage de ma profonde vénération, et celui de mon affectueux respect à M. Jeannerot, vicaire général. « Veuillez vous-même, Monsieur le Supérieur, agréer mes sentiments de profond respect et de ma cordiale affection, « HYVRIEK. » Sa démission remise, le chanoine Hyvrier devint Supé- rieur honoraire, mais lui vivant, pour tous les anciens, les fidèles des Chartreux, il continuait à être le Supérieur, le Chef, comme des générations d'élèves l'avaient affectueu- sement surnommé; le Supérieur, c'était lui, toujours lui, rien que lui. Les acclamations qui l'ont accueilli lorsque deux fois, en décembre 1890, et le 12 décembre dernier, il a daigné présider le banquet fraternel de l'Association des anciens Élèves, lui offraient le plus sincère et le plus touchant hommage de reconnaissance. Dans sa retraite qu'il faisait laborieuse, le Supérieur