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                       DES MIGNOT DE BUSSY                       33

les rapports des généraux, qui ont servi de base à la déci-
sion du Chapitre de Marie-Thérèse ; ils font le plus grand
honneur à la bravoure et aux qualités militaires de M. de
Bussy. Cette haute récompense lui valut de Louis XVIII,
une lettre, datée de Varsovie, le 22 septembre 1801, où
nous lisons ces mots :
   « Un jour viendra où ce qui paraît incompatible aujour-
d'hui pourra cesser de l'être. En attendant, je ne puis que
me réjouir, en vous voyant recevoir d'un grand souverain
le témoignage authentique de votre valeur et de vos
services. »
   Hautement apprécié de l'archiduc Charles, qui lui ser-
vit comme de parrain dans l'ordre de Marie-Thérèse,
M. de Bussy conquit aussi l'estime et l'affection de l'empe-
reur François IL Celui-ci l'agrégea à la haute noblesse
autrichienne, le nomma membre de la diète des États
d'Autriche (13 octobre 1798) et enfin chambellan I. et R.
(30 mai 1800). Dans le même temps, M. de Bussy fut
autorisé par lettres impériales à substituer à son nom de
Mignot, comte de Bussy, celui de comte de Bussy-Mignot.
Entre temps, il avait pu acheter plusieurs domaines en
Autriche, dont Neutenstein et une maison à Vienne, qui
servit d'asile à un certain nombre d'émigrés pauvres.
   A la paix, il se rendit en France, dans l'espoir de sauver
encore une partie de ses immenses domaines; mais tous
avaient été confisqués et vendus au prix total de 15,317,2-10
livres (47). La perte de toute son ancienne fortune et la

  (47),Eta't des biens vendus au préjudice de l'émigré Mignot-Bussy,
manuscrit. La liste des biens vendus comporte 664 numéros. Preuve
comme quoi le fisc a tenu à morceler le plus possible. Cependant vers
        N° 1. ~- Janvier 1892.                               5