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428 LES COMPTES ET LA CHRONIQUE Sr de Varassieu (5), guidon de sa compagnie avec trante salades (6), en garnison en ceste ville et y demeurarent jusques à Nouel; etestiont entretenus par contributions que lesdits consuls receuiont et distribuent aux gendarmes et archiers de ladicte Compagnie. LA BATAILLE DE MÊTRIEUX Au mois de nouembre audict an 1587, suruint la charge donnée au lieu de Maytrieu (7), parroisse de Chuyes, par les trouppes qu'auoit assamblé le Sr de Mandelot poursuiuant Monsr de Chastillon (8), filz du feu admirai de France, reuenant de la Grande armée estrangiere et francoise,venuz en France pour les huguenostz, se voulant retirer ledit Sr de Chastillon avec deux mil hommes qu'il conduisoit au pays de Languedoc d'où il les auoit leués, à cause qu'il est gouuerneur de la ville de Monpelier, à laquelle charge fut tué enuiron cinquante hommes d'un party ou d'autre (9), (5) La maison de Varassieu, |Varacieux ou mieux Veracieu, était très puissante, elle existait dès i u i ; elle se fondit dans la famille dauphinoise de Sassenage. (Voir plus bas note sur Virieu.) (6) Salades, soldats coiffés de la salade, sorte de casque de fer. (7) Mêtrieux est situé à 1 kilomètre à l'est de Chuyer, et vers la jonction du chemin de Trêves à Pélussin et de celui de Chuyer à Condrieu. La Revue du Lyonnais (tome XXXI, 1865, p. 102 à 119), a publié La bataille de Mêtrieux, de M. A. Vachez, qui n'a pas du connaître notre manuscrit. Cette bataille eut lieu le 9 décembre 1587. (8) François de Mandelot, lieutenant du roi dans le Lyonnais puis gouverneur de Lyon, qui mourut en 1588, tenait pour le roi de France, tandis que François de Châtillon, fils aîné de " l'amiral de Coligny, était à la tête des protestants. (9) Au dire du capitaine de Saint-Auban, cité dans la Revue du Lyon- nais (tome XXXI, p. 116), les protestants n'auraient perdu que