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266              LES TEMPLES ET LES CIMETIERES

   D'autres vinrent se joindre à eux (8), et un des nou-
veaux venus devait marquer dans l'histoire du protestan-
tisme.
   Dans des pièces relatives à l'exécution de l'édit de paci-
fication du 14 décembre 1563 et datées de 1565, on trouve
les procès-verbaux de comparution, en août 1565, de deux
des pasteurs, Pierre Viret (9) et David Cbaillet, auxquels il
était enjoint de quitter le royaume à raison de leur qualité
d'étrangers (10).
   La réponse de Viret, lors de son interrogatoire, est assez
curieuse pour être reproduite.
    « A dict qu'il s'appelle comme dessus Pierre Viret natif
de Orbe qui est des terres des quantons de Berne et
Fribourg, au surplus qu'il estoit avant les troubles à
Nisraes et à Montpellier où il a servy au ministaire duquel
il faict encores profession et vint audict païs de Languedoc
par le conseil des médecins pour essayer de recouvrer sa
santé. Despuis survindrent les troubles en ce Royaulme
pendant lesquelz comme il pensoit se retirer à Genefve il
lust prié de ceulx de ceste ville (de Lyon) de y venir, ce


d'après M. E. Moutarde, à Lyon, eu'1562, onze pasteurs : Viret, Jacques
Langlois, Ruffy, Pages, Payan, de La Roche dit Boulier, de Semidc,
Vignaulx, Michaël et Jean Spifame, de Genève. (Etude historique s tir la
Réforme à Lyon, 1881, p. 89).
   (8) Entre autres Christophe Libertat dit Fabry, de Vienne en
Dauphiné, qui devait succéder à Guillaume Farel, en 1564, à Neu-
châtel.
   (9) Pierre Viret était né à Orbe, en Suisse, en 1511 ; il fut l'ami de
Guillaume Farel et de Calvin.
   (10) Le Roi avait ordonné, par ses lettres du 14 décembre 1563,
que « ne sont receuz à prescher à l'advenir que françois et les subjects
de Sa Majesté. »