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           DE LA FIN DE LA GUERRE DÉ CENT ANS                       255

sèrent d'informer Charles VII de la perte que venaient de
faire la Ville et le Royaume, convaincus, non sans raison,
que le Roi en serait comme eux « très desplaisant ». Ils le
priaient en même temps de vouloir bien désigner, pour
« présider », à la place de Grôlée, « en ce pays du Lyon-
nais, aucun autre vaillant prud'homme qui aime bien,
comme lui, à faire justice (28).
   Grôlée n'avait pas vécu assez pour assister à la réconci-
liation des maisons de France et de Bourgogne. Ce n'est,
en effet, qu'un an après sa mort que fut signé le traité
d'Arras (29)... Toutefois si, lorsqu'il mourut, la paix n'était


    (28) Registres consulaires. Séance du 24 décembre 1434. « Pour ce
que Mons r Humbert de Grôlée, chevallier, chambellan et conseiller du
Roy, notre sire, bailly de Mâcon, séneschal et capitaine de Lyon, est
allé ceste nuit, environ trois heures après la mynnit, de vie à trépas...
ils ont conclu... que l'on escripra incontinent au Roy la mort dudit
M1' le bailly, et qu'il lui plaise y pourvoir d'aulcun aultrc vaillant
prudhomme qui ayme bien à faire justice. « A A. 22. Lettre de
Charles VII, en date du 8 janvier 1434. « Chers et bien amés, Nous
avons vu les lettres que nous avez escriptes faisant mention de la mort
de feu notre amé et féal chevalier, Humbert de Grôlée, en son vivant
notre conseiller et chambellan et sencschal de Lion et bailli de Mâcon,
laquelle mort nous avons esté et sommes bien desplaisant, e t c . . »
   (29) Le prince d'Orange n'avait pas attendu la conclusion de ce
traité pour rentrer en grâce auprès du roi de France. « En juin 1432,
dit M. de Beaucourt, Charles VII reçut à Loches la visite d'un puis-
sant seigneur qui jusque-là lui avait fait une guerre acharnée, et qui,
sans attendre la décision de son suzerain le duc de Bourgogne, tou-
jours en pourparlers avec la France, vint conclure une paix particulière.
Nous voulons parler du prince d'Orange, le vaincu d'Anthon. Le traité
conclu à Loches porte la date du 22 juin 1432 ; le même jour le prince
fit hommage au roi pour les terres qu'il possédait en Dauphiné. »
Hist. de Charles VII, tome II, p. 286. Les terres que possédait légitime-
ment en Dauphiné le prince d'Orange étaient celles d'Auberive,