Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                    DES PROTESTANTS A LYON                           69

   Dans des pièces de 1646, on rappelle que les échevins,
qui avaient acheté les terrains nécessaires pour élever les
fortifications du mont Saint-Sébastien, reçurent du Roi en
échange « les vieux fossés où est à présent la place des
Terreaux de laquelle en l'année 1562 ceux de ladite pré-
tendue Relligion Refformée s'étant emparés auraient fait
bastir en ladite place un temple... (18). »
   Enfin nous avons trouvé, dans un acte du 2 mars 1649,
une désignation encore plus précise.
   <•<• Messieurs les Prévost des marchands et Eschevins de
ceste ville de Lyon, pour bonnes et grandes considérations,
facent construire et édiffier un bastiment beau et sump-
tueux au lieu jadis appelle le temple appartenant à ladicte
ville et communaulté d'icelle, aboutissant du costé de
mattin à la grande place des Terreaux de |la Lenterne, pour
servir d'hostel commun de ladicte ville, où se feront et
tiendront les assemblées publiques et politiques d'icelle ville
et l'exercice des fonctions consulaires en tout temps,
lequel bastiment a esté commencé, Continué et eslevé,
tant le devant et frontispice faisant face sur ladicte place
des Terreaux devers le soir, que les aisles faisant face l'une



   (18) Si le Consulat ne s'était pas gêné pour s'emparer des empla-
cements sur lesquels les temples avaient été élevés, le Roi avait fait de
même. Acceptant sans examen l'allégation que ces temples avaient été
bâtis sur des fonds et places lui appartenant, le Roi avait fait don à
Charpy, le 2 décembre 1640, « de deux maisons situées l'une dans la
place des Terreaux dicte le Temple et l'autre dans la ville de Bourgneuf
où pend pour enseigne la Fleur de lys, lesdites deux maisons autres fois
basties par ceulx de la Religion prétendue refformée. < De là procès
                                                           .
entre le Consulat et Charpy, et les échevins n'eurent pas facilement
raison de Charpy.