Revue du Lyonnais » série 5 - n°11 ( 1891 ) » pp.004

*                   SAINT-BDNAVENTURE
t
 prêche. Deux ans après, ayant obtenu la permission d'élever
 un temple sur les fossés des Terreaux, ils abandonnèrent
 les Cordeliers et y mirent le feu .en partant.
    Ce fut dans le cloître qu'eut lieu plus tard la réconci-
 liation peu sincère d'Henri IV et de Biron.
    En 1680 le couvent fut incendié.
    Les premières assemblées générales des trois or.dr.es
 en 1789 se tinrent faute d'un autre local assez vaste dans
 l'église. Pillée et dévastée une seconde fois pendant la
 Terreur, elle servit ensuite de magasin de fourrage et de
 halle aux grains. Rendue depuis au culte catholique, elle
 fut érigée en paroisse. En 1834 l'émeute vint encore une
 fois ensanglanter ses paryis. Plusieurs personnages célèbres
 appartiennent à ce couvent. Voici les plus remarquables :
Jean Botheanus, suffragant de rarctievèque fflppolyte.â'Fste;
François Panicarole, prédicateur distingué en i$j4;Fodérê,
 gardien, provincial et historien de l'ordre en .16.065 Lazare
Meyssonier ; Michel Perrache, sculpteur; Symphorien Cbampier,
 médecin, conseiller de ville, auteur de plusieurs ouvrages
•sur Lyon, Simon de Pavie, aléas defàeCGariio,u de Royeâis,
 famille originaire de Venise, venue au xi-y* :s,iècle en Pro-
res de l'église des Cordeliers, est la
 façade fut refaite de ses deniers. Ses armes, que j'ai vues à la
 clef de voûte de la chapelle Saint-Michel à Ainay, :ne sont
rpas aux Cordeliers. Par humilité, il voulut que ses
 bienfaits ne fussent rappelés que par les noms de Jésus et .de
Marie inscrits sur plusieurs clefs de la voûte et des nefs laté-
rales, et deux inscriptions citées par :M. Pavy.
    Enfin, l'illustre docteur, patron de l'Eglise, Jean Fid.emfl,'
 né en Toscane en 1221, qui prit le nom de Bowvent»re
(Buonaveniura) en mémoire d'une guérison miraculeuse;