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480             LA CONFRÉRIE DES VIGNERONS

   « M. Jean-Marie Détours, notaire à Lyon, qui reste
« adjudicataire, déclare qu'il n'a enchéri que de l'ordre et
« pour le compte de M. Michel Carret, chirurgien en cette-
« ville, rue Lanterne, ici présent et acceptant. »
   Telle est l'humble histoire de la confrérie des Vigneron»
et Jardiniers. A ne voir que les interminables contestations
qui la remplissent, on ne se ferait, croyons-nous, qu'une
idée incomplète de ce que furent, dans le passé, ces insti-
tutions sociales. Dissentiments et rivalités ne mirent jamais
en cause l'honorabilité des personnes. Ils provenaient de
simples .malentendus sur l'exercice de droits ou de préroga-,
tives que l'amour-propre, les petites vanités inhérentes à
toute œuvre humaine, si louable qu'elle puisse être,-
revendiquaient avec une évidente bonne foi.
   Mais si ces longs plaidoyers et ces multiples querelles*
forcent d'abord l'attention par la place prépondérante qu'ils,
occupent dans les textes, il ne faut pas, pour cela, oublier,
les nombreux bienfaits matériels et moraux dont l'ancienne,
société fut redevable aux corporations et aux confréries de,
métiers. . •
   Quoiqu'ils aient laissé peu de traces écrites, les services,
 rendus par ces agrégations ^d'homme de même profession,,
unis par la même foi, sont dignes néanmoins d'être haute-.,
ment proclamés. C'est un côté de leur vie qui, pour n'avoir
pas provoqué de grands retentissements, n'en constitue pas>
moins, aux yeux de l'écrivain impartial, une large compen-
sation aux contestations puériles qui ont pu troubler parfois
l'action conciliatrice de ces associations populaires.


                                             A. GRAND.