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ENCORE « LA COUZONNAISE « 399 Dzâ toudzeur omô léfumèlé Mé n'ômeu pô ché (4) sale bêlé Que vofejan dé coin dé ju. Dépi leu dzeur quélé m'ayan mordu, Dze nouzeu plu m'aprotsi d'êlé. J'aime le vin quand il est bon ; — J'aime les filles sans façon ; — J'ai toujours aimé les femmes ; — mais je n'aime pas ces sales belles, — Qui vous font signe de l'œil. — Depuis le jour qu'elles m'avaient mordu, je n'ose plus m'approcher d'elles. TRAJEUME COPLÉ Dzan Un quôque bôyé à Cozon Que nan pô môvèze façon, Mi lé bogrê son defecilé, Surteu quart lé van su lé-z-îlè. Lu-z-y fô de pete monchu, E y é prequâ on né lé marié plu, E qu'à Sortnan (5), Cozon défilé. Nous avons bien quelques filles à Couzon, — Qui n'ont pas mauvaise façon, — Mais les friponnes sont difficiles, — Surtout quand elles vont [se promener] sur les îles ; — Il leur faut de petits messieurs. — C'est pourquoi on ne les marie plus et que Couzon file sur Saint-Romain (6). (4) Prononcez ché comme le ch doux des Allemands dans Eiche ; ou comme celui des Grecs dans A.^i'XXéwç, à la fin du premiers vers de l'Iliade (V.). (5) Sonnan, Saint-Romain ; adjectif Sarmagnô, sarmagnôta (V.). (6) Pour y trouver femmes (V.).